De nombreux étrangers souhaitent vivre et travailler en tant que freelance au Japon. Cependant, il est essentiel de comprendre le système fiscal japonais ainsi que ses taxes avant de se lancer. Ce guide offre une vue d’ensemble des impôts à payer, des obligations déclaratives et des bonnes pratiques à adopter en tant qu’indépendant étranger au Japon.

Faut-il un visa pour être freelance au Japon ?

Avant de discuter des taxes, assurez-vous de disposer du bon visa. Pour travailler en freelance au Japon, plusieurs options s’offrent à vous :

  • Visa « Engineer/Specialist in Humanities/International Services » : Adapté aux professions nécessitant des connaissances spécialisées, comme l’informatique, l’ingénierie ou la traduction.

  • Visa « Business Manager » : Pour ceux qui souhaitent créer ou gérer une entreprise au Japon.

  • Visa « Artist » : Destiné aux individus exerçant des activités artistiques générant des revenus, telles que la musique, la peinture ou la littérature.

  • Visa « Entertainer » : Pour les activités liées au divertissement, comme les spectacles, les performances musicales ou le sport.

Il est crucial de choisir le visa correspondant le mieux à votre activité freelance.

Les taxes à payer en tant que freelance

Une fois installé légalement, vous serez soumis aux mêmes taxes que les freelances japonais. Voici les principales :​

L’impôt sur le revenu (Shotokuzei)

Cet impôt est basé sur vos revenus annuels. Le Japon utilise un système progressif, donc plus vous gagnez, plus vous payez. Les taux varient de 5 % à 45 %, selon le montant de vos revenus. Vous devez déclarer vos revenus chaque année entre le 16 février et le 15 mars. En tant que freelance, vous remplirez une déclaration de revenus indépendante (kakutei shinkoku).

La taxe résidentielle (Jūminzei)

Si vous résidez au Japon au 1ᵉʳ janvier, vous êtes redevable de cette taxe l’année suivante. Elle est calculée par votre municipalité et divisée en quatre paiements annuels.

La taxe de consommation (Shōhizei)

Si votre chiffre d’affaires dépasse 10 millions de yens sur l’année fiscale précédente, vous devez vous enregistrer pour collecter et reverser la TVA japonaise, actuellement de 10 %. Cela implique des démarches supplémentaires : factures adaptées, tenue de comptes précis et déclaration spécifique.

Tenir une comptabilité en règle

Même si vous débutez, il est crucial de bien gérer votre comptabilité :

  • Conservez toutes vos factures et reçus.

  • Utilisez un logiciel comptable (en japonais ou en anglais).

  • Notez vos revenus et dépenses mensuellement.

  • Envisagez d’engager un comptable (zeirishi) si votre activité se développe.

Une bonne gestion dès le début vous permettra d’éviter les mauvaises surprises lors de la déclaration annuelle.

Peut-on bénéficier de déductions ?

Oui, le Japon autorise plusieurs types de déductions fiscales pour les freelances, notamment :

  • Frais de bureau ou de coworking.

  • Équipement informatique.

  • Une partie du loyer, si vous travaillez depuis chez vous.

  • Frais de transport professionnels.

  • Assurance maladie ou pension.

Ces déductions peuvent réduire considérablement le montant d’impôts à payer.

Autres obligations fiscales

En plus des taxes mentionnées, il est important de noter que les freelances doivent également s’acquitter de la taxe foncière s’ils possèdent des biens immobiliers au Japon. De plus, si vous employez du personnel, des obligations en matière de sécurité sociale et de retenues à la source peuvent s’appliquer.

Conclusion : anticipez pour mieux vous installer

Travailler en freelance au Japon est une opportunité enrichissante, mais le système fiscal est rigoureux. Avec un visa adapté, une comptabilité bien tenue et une compréhension des principales taxes, vous pouvez vous installer sereinement. N’oubliez pas que votre statut d’étranger ne vous exonère pas de vos obligations fiscales. En vous informant et en vous organisant dès le départ, vous pourrez profiter pleinement de votre activité freelance au Japon, tout en restant en règle avec l’administration.

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